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Résultats Concours Marionnaud

Je passe rapidement pour annoncer la gagnante du concours Marionnaud! Cette fois-ci, c’est Delilah qui gagne le concours! Bravo, n’oublies pas de me communiquer tes coordonnées, tu connais mon e-mail!

En parlant de produits beauté, ça me fait penser que j’ai plusieurs choses à acheter. N’ayant plus de Dexeryl (on peut trouver ça en Angleterre?!), je dois d’urgence aller m’acheter un démaquillant hydratant, car là j’utilise un démaquillant tonique depuis une semaine, et c’est la cata, j’ai la peau horriblement sèche. Je pense pencher pour un Avène en attendant, et ce soir j’ai prévu de me faire un masque hydratant pour essayer de compenser.

Je voulais aussi prendre un nouveau vernis Chanel, car mine de rien, je suis très satisfaite du mien, malgré ce qu’on peut lire sur le net! Il faudrait que je fasse un article peut être un peu plus complet la-dessus. J’ai vu qu’il y avait un rose pâle qui est sorti pour le printemps, je trouve ça adorable à souhait. Le vernis s’appelle « Tendresse », si ce n’est pas mignon ça! C’est peut être celui qu’il me faut, car en général j’aime les vernis très rouges, ou alors plutôt discrets, irisés. Je n’ai jamais réussi à vraiment aimer le Rouge Noir par exemple, je le trouve beaucoup trop sombre pour moi.

Enfin, j’aimerais aussi tester le Bain aux Plantes « Tonic » de Clarins. J’ai déjà le Bain aux Plantes « Relax », qui sent terriblement bon, et j’aimerais essayer la version aux agrumes. Le Bain »Tonic » sent bon le citron, l’orange… On peu également l’utiliser sous la douche bien-sûr!

Je vous laisse donc avec tout plein de bonnes idées beauté pour bien commencer la journée, et une de mes publicités préférées:

Bonne journée!

I love Durham in the snow (2)

Voilà quelques jolies photos de Durham sous la neige, toutes prises il y a deux jours. J’aime Durham sous la neige, où tout est calme, et presque plus impressionnant que d’habitude. Le silence fait vraiment ressortir le caractère grandiose du Château et de la Cathédrale, toujours aussi imposants.

Ces clichés sont à regarder tout en écoutant ‘Walking in a winter wonderland’, une des mes chansons de Noël préférées!

Au loin, la Cathédrale est majestueuse sous la neige et le ciel gris.

Les arbres sont gelés, figés… Il n’y a pas du tout de vent aujourd’hui. La rivière est déserte, il n’y a personne, ni même les canards habituels, tout le monde est resté bien au chaud chez soi!

Il n’est même pas trois heures de l’après-midi, et les lampadaires à l’ancienne sont déjà allumés partout dans la ville.

La Cathédrale se trouve juste en face du Château, c’est un lieu magnifique, la plus belle Cathédrale de l’Angleterre. En marchant jusqu’à la fac, j’ai toujours une vue impressionnante sur la Cathédrale, toujours accueillante, souvent ouverte. J’allume un petit cierge quasiment à chaque fois que j’entre dans la cathédrale, j’aime y aller seule ou avec des amis, il y a souvent des choses à faire au sein de la Cathédrale! Il y a toujours la chorale qui répète, ou alors une nouvelle exposition d’art moderne à regarder. On retrouve également quelques personnes du Château qui travaillent aussi au sein de la Cathédrale, donc il y a toujours quelqu’un avec qui discuter!

A l’intérieur de la Cathédrale se trouve les cloîtres, où ils ont filmé une bonne partie de Harry Potter. On a également un salon de thé, une bibliothèque horriblement belle (malheureusement je n’ai pas le droit de prendre des photos), très traditionnelle, et encore plus jolie que la bibliothèque du Château et aussi il y a une petite librairie…

La seule image que je trouve de la bibliothèque de la Cathédrale est une très vieille carte postale:

La bibliothèque a bien sûr changé, mais a gardé la même structure en bois, il y a également des tableaux impressionnants, mais des petites tables un peu partout, avec de très vieilles lampes… C’est encore un endroit vraiment charmant, où j’aime me réfugier.

Le Château dans toute sa splendeur

Toutes les lumières sont allumées, ça me donne toujours très envie de rentrer à l’intérieur du Château, bien au chaud!

J’espère que cette visite vous a plu!

Vintage Fashion Fair – Bilan

Hello my lovelies!

Hier je suis donc allée à la Vintage Fashion Fair à Newcastle. The Affordable Vintage Fashion Fair est un marché ambulant qui s’installe toujours dans un campus universitaire, pour une journée, voir deux. C’est quelque chose qui est vraiment destiné aux étudiants. Vous vous souvenez peut-être, mais en début d’année, j’avais déjà été à la Vintage Fair à Durham, où j’avais trouvé pas mal de petites choses: un très joli sac des années 1950, une broche, un foulard en soie…

Newcastle est une ville beaucoup plus grande que Durham, et à Newcastle la population étudiante est énorme! Il y a à la fois l’Université de Newcastle (#21 dans The Good University Guide) et l’Université de Northumbria (#64 dans The Good University Guide). Ce qui est bizarre c’est que ces deux universités sont vraiment soudées. D’un côté de la rue il y a la fac de Newcastle et de l’autre la fac de Northumbria, ce qui est vraiment étrange si l’on prend en considération le fait que Newcastle est supposé être bien mieux que Northumbria. En tout cas, n’y allez pas! C’est moche, on dirait des vieux bâtiments des années 1960, et le campus était plus ou moins vide hier après-midi, alors qu’à Durham tout fourmille. Voir ces deux facs m’a vraiment fait remercier mon ange gardian d’avoir tout mis en œuvre pour que je puisse aller à Durham!

En tout cas, je m’attendais donc à voir quelque chose d’un peu plus grand qu’à Durham, mais finalement ce n’était pas le cas. Il y avait beaucoup moins de vendeurs et moins de monde! Au moins c’était bien car j’ai pu bien voir tout ce que l’on proposait, mais du coup il y avait beaucoup moins de choix.

Je vous dit tout de suite que bizarrement, je n’ai rien acheté! Je n’ai pas eu de coup de cœur particulier, mais par contre j’ai fait la connaissance de quelques vendeuses adorables que j’aimerais vous faire découvrir.

Au Vintage Fashion Fair, il y avait un stand seulement qui proposait une toute petite sélection de cartes postales vintage, mais rien de très surprenant, c’était plutôt des paysages… Pas de demoiselles corsetées malheureusement! La vendeuse avait également une très grande sélection de magazines français, dont « Le Petit Écho de la Mode ». Par contre les magazines n’étaient pas dans un très bon état, et elle les vendait à £5 l’unité, ce qui fait quand même un petit peu cher je trouve pour des magazines des années 1950, surtout quand j’entends sur des blogs par-ci, par-là que l’on peut trouver des magazines des années 1920 à 1€ ou alors 0,50€! On vendait également des pages de magazines, qui avaient été arrachées, pour £0,50. J’avais mal au cœur de voir autant de magazines décortiqués…!

Niveau vêtements, il y avait un peu de tout. J’ai repéré un sublime manteau des années 1920 que je n’ai malheureusement pas osé essayer, à £300, en très bon état, avec de la vraie fourrure et un très joli bouton unique pour le fermer. J’étais vraiment sous le charme, mais à vrai dire je doute que ce genre de coupe m’aille. Trop ample, ne met pas assez en valeur les formes…

Le manteau avait exactement la même forme que le manteau de droite, mais un peu moins long… Il était vraiment très très beau!

Il y avait également des jolies robes de soirée des années 1950 et 1960 mais aussi plein d’horribles pulls des années 1980…

J’ai découvert une vendeuse qui fabrique des stands à gâteaux à partir de jolies assiettes, de tasses de thé et de verres anciens… J’aimais beaucoup son travail, j’aimerais bien pouvoir faire de même. Ça n’a pas l’air très compliqué, et j’ai déjà plein de jolies assiettes qui ne demandent qu’à être transformées! La vendeuse a une boutique Etsy, mais malheureusement il n’y a pas grand chose dessus en ce moment. Voilà un petit échantillon de son travail, qui n’est quand même pas très représentatif:

Sinon, j’ai retrouvé Karina, la dame qui fabrique des sacs en cuir à la main, dont je vous en ai parlé dans ma wish-list! Voilà son site, vous allez maintenant pouvoir baver sur ses créations! Elle n’avait pas beaucoup de sacs avec elle, rien qui ne m’intéressais vraiment… Mais je suis allée voir son site du coup, et voilà des modèles que j’aime bien et qui sont tous à £135:

N’existe plus qu’en vert foncé… Qui n’est pas une couleur très pratique pour moi (En plus le vert m’a toujours porté malheur… Si, si.) C’est ce sac que je voulais, mais dans une autre couleur! Rhhhaaaa!!!!!! Et gggrrr!!!

J’aime bien la forme aussi, mais  celui-là est surement juste un peu trop grand! Mes sacs sont déjà assez lourds comme ça...

J’aime beaucoup ce sac et sa forme, mais il est en velours (ayant déjà eu des sacs en velours je sais que ça s’abîme assez rapidement) et dans une couleur pas facile à assortir, car le bleu est plus clair en vrai.

Voilà en tout cas un petit échantillon de son travail! C’est vrai que pour le coup je fais ma difficile, mais je dois dire que son travail est vraiment de qualité, chaque sac est original et unique! En plus Karina est une dame adorable, qui parle de son métier avec passion. Je vais garder son adresse dans mes favoris et je vais surveiller ses sacs avec attention!

Sinon, il y avait un coin « salon de thé » au Vintage Fashion Fair, avec des gâteaux et cupcakes maison, le tout servi dans de la vaisselle ancienne, dans d’adorables petites tasses de thé, comme celles que je collectionne. C’était mignon comme tout, et ça avait l’air de bien marcher! Du coup forcément j’ai commencé à songer à ouvrir un petit salon de thé rétro, avec des petites tasses charmantes, une musique jazzy, des petites gourmandises fait maison…

Voilà quelques photos prises sur le site internet officiel du Vintage Fashion Fair pour vous montrer le genre de chose que l’on peut y trouver:

Si jamais vous avez l’occasion d’aller à un Vintage Fair, je vous le conseille! On peut trouver plein de jolies petites choses surprenantes…!

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Merci beaucoup pour vos petits mots hier, ça m’a fait vraiment plaisir, merci!

Etudier en Angleterre?

Darlings!

En regardant mes mails, j’ai des questions qui reviennent sans cesse par rapport à Durham et par rapport aux facultés anglaises en général. Vous êtes nombreuses à me demander mon avis sur les différences entre les universités anglaises et françaises. Du coup, j’aimerais bien essayer de faire un petit point sur les deux systèmes. Cet article va être très long mais j’espère qu’il pourra vous être utile!

Vous le savez peut-être déjà, mais je suis titulaire d’une licence et d’un M1, tous les deux obtenus en France, dans des universités différentes. Bientôt, avec un peu de chance, j’aurais également un LLM, un Master anglais. Je pense avoir assez d’expérience pour bien connaître les deux systèmes universitaires, ce qui va me permettre de faire un tri dans les avantages et inconvénients de chaque système.

Je précise que j’ai fait des études juridiques et que toutes mes appréciations sont basées sur mes expériences personnelles.

Durham

Le système universitaire français:

Les avantages:

  • J’aime beaucoup, en théorie, l’égalité qui règne en France. Il n’y a pas de classement draconien des facultés et la réputation de chaque fac importe peu. Il n’y a pas de sélection, ni même un entretien qui permet de faire un tri entre les élèves. Du moment qu’on a son Bac, peu importe la filière, on peut aller à la fac, et à n’importe quelle fac. (Quoi que, pour rentrer à la Sorbonne ou Assas, la priorité n’est-elle pas donnée aux parisiens?) En principe, chaque élève a sa chance.
  • J’aime également le fait que tout soit en principe gratuit en France. L’année dernière j’ai du payer 400€ de frais d’inscription pour le Master1. Je trouve également le système des bourses assez avantageux en principe, même si moi-même je n’ai pas pu en bénéficier. L’idée de calculer l’allocation de la bourse sur le revenu des parents semble être raisonnable même si en pratique le système a énormément de failles.
  • On apprend à travailler. On étudie beaucoup de matières, on peux choisir énormément d’options. En licence, chaque année j’avais huit matières, dont deux ou trois à TD. On apprend à être rigoureux dans son travail.

Les inconvénients:

  • Je n’aime pas du tout la façon d’enseigner en France. Vous n’avez pas besoin de moi pour vous dire comment la fac marche en France, mais juste pour le fun, voilà un récapitulatif: En licence, pendant trois années horribles, j’ai enchaîné de 8heures jusqu’à 20heures des cours en amphi, des TD, des partiels blancs tous les deux mois, sans oublier les vrais partiels chaque semestre. Un enfer où on oblige les étudiants à recopier mot pour mot le cours du professeur, où l’on recrache le point du vue du prof à grand coups de commentaires d’arrêts et de dissertations hebdomadaires. En droit, on n’encourage pas le sens critique, on commente des arrêts sans donner d’avis personnel, on sort le cours, la jurisprudence et à la limite une petite anecdote ou ouverture à la fin. Facile. C’est comme ça que j’ai eu ma licence avec mention.
  • Enfin, je viens de dire ‘facile’, mais bon. Pas tant que ça peut être. Pour chaque matière j’avais un cours d’une centaine de pages écrites à la main. Pour les partiels ils fallait tout connaître, tout comprendre. A la limite, on nous faisait apprendre les Codes par cœur avec la jurisprudence qui va avec, alors que c’est parfaitement inutile. Aujourd’hui je ne me souviens pas de tout ce que j’ai appris par cœur. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps. Et pas qu’à moitié.
  • Les professeurs ne s’intéressant pas aux élèves. En première année les amphis étaient bondés. On devait être 350 en première année de droit. En deuxième année, on n’était plus que 60. Bonjour la “sélection naturelle” comme ils disent. En France, les professeurs font tout pour décourager les élèves, surtout en première année. On n’hésite pas à mettre des 5/20 sans même donner  une explication raisonnable. Aucun encouragement ni soutien. La plupart de mes professeurs et chargés de TD ont été parfaitement détestables. Pourtant j’étais bonne élève.
  • En France, on pense Licence, M1, M2, Doctorat. On n’encourage pas les étudiants à avoir un projet professionnel. A vrai dire, on encourage les étudiants à faire de longues études alors qu’en réalité, c’est parfaitement inutile. On m’a déjà dit à plusieurs reprises que la licence ce n’est rien, que le M1 ne sert à rien et qu’il fallait absolument un M2 pour se démarquer. Je me souviens de l’hystérie générale lorsque on a su, en licence, que si on n’avait pas son M1 avec mention, qu’on n’avait aucune chance d’être accepté en M2 et qu’on allait forcément se retrouver au chômage. C’est à ce moment là que j’ai décidé de faire mon M2 à l’étranger.
  • Les facultés françaises sont impersonnelles, froides et hostiles. Pour la plupart, les bâtiments n’ont pas de charme, il n’y a aucun prestige, pas de traditions et on ne retrouve pas du tout cette fierté d’appartenir à une faculté. C’est l’inconvénient d’un système qui se veut égalitaire. Je caricature, mais j’ai l’impression qu’étudier en France, c’est un peu comme aller à l’usine, tout est identique, monotone, ennuyeux.

La Sorbonne

Je n’avais aucune photo pour illustrer cette première partie du billet. Je n’ai jamais pris de photos de mes facs en France. J’étais à Vannes puis à Rennes 1. Il faut dire que les bâtiments étaient moches et sans âme. En France, j’avais 30 heures de cours par semaine et des dissertations à rédiger. Et c’est tout. Quasiment pas de vie sociale et même pas vraiment le temps de pratiquer une activité sportive régulière par exemple.

Le système universitaire anglais:

Les avantages:

  • J’aime tout le prestige qui est associé aux facultés anglaises. Ici, il y a un classement officiel des universités, et donc pour avoir un diplôme qui sera reconnu par les employeurs, il vaut mieux viser les dix meilleures universités. Il faut consulter The Good University Guide du Times, ou alors The University League Table de The Independant par exemple. Il y a un classement général puis un classement par matière. Voilà les meilleures facs, dans l’ordre:
  1. Oxford
  2. Cambridge
  3. Imperial College
  4. London School of Economis
  5. Durham
  6. Warwick
  7. St Andrews
  8. University College London

Si on n’arrive pas à entrer dans une de ces facultés, le diplôme aura une valeur moindre. Il y a 113 universités dans le classement du Independant.

Oxford University

Cambridge University

  • J’aime la façon d’enseigner en Angleterre. A Durham les cours se déroulent dans des seminars, et c’est également le cas à Oxford. Il n’y a jamais plus de 10 ou 15 personnes par groupe, et les cours sont construits sur les échanges d’idées. Les cours sont peu nombreux, on a parfois une dizaine d’heures de cours par semaine, le reste est uniquement basé sur un travail personnel. Avant de venir en cours, on nous donne le sujet, le thème du seminar et une liste de documents à lire. Donc on fait le cours nous-même, en lisant. On lit, on cherche des articles, on fait des recherches sur internet, on comprend. Puis on pose les questions et on en discute. Pendant les cours, on écrit que très peu. Les professeurs nous connaissent, on nous appelle par notre prénom, on peut aller leur demander des conseils ou les voir dans leur bureau sans gène. Pendant la licence, chaque élève a un tuteur sur qui on peut compter. On nous encourage, on nous dit qu’on va réussir. Les professeurs nous traitent avec respect et attention.

Durham University

  • Étudier en Angleterre c’est également s’ouvrir à une culture générale particulièrement riche. A Durham il existe des centaines de clubs et de societies: il y a par exemple un society pour faire du théâtre, de la musique, de l’art, du sport… Mais il en existe vraiment des centaines! Il y a un society ou club pour chaque sport, pour chaque type de musique, il y a des clubs qui se concentrent sur les activités bénévoles, sur les débats, les voyages… On peut vraiment s’ouvrir à tout et n’importe quoi! Ici les étudiants prennent le temps de s’amuser et de penser à autre chose que les cours. On se fait des amis, on rencontre beaucoup de nouvelles personnes, tout est plus ouvert, plus ludique. Voilà un échantillon des societies de Durham. Vous pouvez voir qu’il y a même un “Tea and Biscuit” society!

“The pipe smoking Society” (une photo récente qui a été modifié)

DST

Le représentation de ‘Guys and Dolls’ que je suis allée voir il y a quelques mois

Student theatre

La chorale de University College

  • Avec le prestige des facultés vient les traditions et la fierté d’appartenir à une institution de qualité. C’est ainsi qu’on voit à Durham, au moins la moitié des élèves portent un vêtement avec le logo de Durham University ou de son College. On a le sentiment d’appartenir à une institution, tous les élèves défendent leur fac et sont heureux d’être ici. Il y a des événement sportifs qui sont organisés entre les meilleures facs, par exemple Durham vs Oxford. Il y a une rivalité saine entre étudiants, entre colleges et entre les facultés. Tout le système est basé sur ce sentiment d’appartenance à une entité, et c’est vraiment étrange à décrire, car ça n’existe pas du tout en France, ou alors peut être pour les grandes écoles?

Durham

C’est le logo d’un des mes pulls universitaires… Oui je le porte lorsque je suis chez moi!

Les inconvénients:

  • Le coût: Etudier en Angleterre coûte cher. Pour une licence il faut payer environ £3,000 par an, donc £9,000 en tout. Pour le Master j’ai payé £5,400. Pour un doctorat il faut également compter £3,000 par an. Ainsi, la plupart des étudiants font des emprunts pour pouvoir tout payer. Il me semble que chaque étudiant a en moyenne un emprunt de £25,000 pour sa licence. (Je viens de regarder combien £25,000 ça fait en euros: Il faut compter 27 902€ pour sa licence. Ça comporte les frais d’inscription pendant les trois années + le logement + les sorties. Mais il faut dire que certains étudiants dépensent beaucoup plus. La plupart ont également un petit boulot) Mais en Angleterre, les étudiants quittent la fac après la licence, et pour la plupart, ils peuvent obtenir un travail assez rapidement, et les salaires sont en théorie relativement élevés. Plus élevés qu’en France en tout cas.
  • La sélection: C’est vraiment très compétitif. Tous les étudiants se bousculent pour entrer dans une fac de qualité car ils sont bien conscients du poids de la réputation de chaque établissement. Il faut obtenir de très bons résultats aux A-Levels (équivalent du Bac) sinon c’est fini . Il y a toujours un entretien avant d’être accepté dans une fac. J’ai de la chance d’avoir été accepté à Durham, énormément de la chance. Qui sait si j’aurais été accepté si j’avais fait mes A-Levels en Angleterre au lieu de passer le Bac français? Tous les jours lorsque je fais mes visites au Château j’ai des questions de la part des étudiants qui me demandent des tuyaux, dans le but de venir un jour à Durham. Je pense que beaucoup doivent être vraiment déçus s’ils n’arrivent pas à entrer dans la faculté de leur choix, et ça doit être assez difficile à supporter. Mais une fois qu’ils arrivent à y rentrer, l’université met tout en œuvre pour qu’ils réussissent.
  • On peut peut être désigner un manque de sérieux, car avec toutes les soirées, les societies, les bars étudiants… On ne travaille pas autant qu’en France à mon avis. Après les examens, les étudiants passent le mois de juin à faire la fête et à sortir… Et à travailler sur le mémoire si on est en Master. Voilà des photos de ‘Castle Day’, où mon College était en fête!

Castle Day

Castle Day 2009

Castle Day 2

Castle Day 2009

Juste une dernière remarque, ce n’est ni un avantage, ni un inconvénient, mais il faut dire que… C’est assez pompeux ici à Durham. Et ça se voit. Les étudiants sortent beaucoup et dépensent beaucoup. Et à Oxford et Cambridge, c’est pire. Il y a d’ailleurs une très très grande ‘rivalité’ entre les étudiants et les habitants de Durham. Les ambiances sont assez tendues, car le Nord de l’Angleterre est une région relativement pauvre, alors que tous les étudiants de Durham sont plutôt fortunés. Donc il y a énormément de conflits, mais c’est un autre débat.

…Donc j’espère avoir donné ici un petit aperçu des deux systèmes universitaires. Chaque système a des avantages, mais en tout cas, venir à Durham m’a permis d’ouvrir les yeux sur le système français. Des fois j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps en France car je n’ai pas appris grand chose de valable.

Je vous encourage vivement à quitter le système universitaire français même si ce n’est que pour un semestre. Partez en Erasmus si possible car cela coûte moins cher. Vraiment il faut venir voir comment les choses se passent outre-manche. Les universités anglaises sont tellement riches en découvertes culturelles, j’ai appris énormément de choses cette année, notamment que l’éducation ne passe absolument pas par le nombre d’heures de cours que l’on peut avoir.

Je suis tellement heureuse d’avoir eu le courage de venir à Durham car je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Et si j’avais su, j’aurais tout mis en œuvre pour faire ma licence en Angleterre.

Durham

La semaine prochaine je vais vous parler de la “Graduation”, une de mes traditions préférées!

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Votre avis m’intéresse! Qu’en pensez-vous du système universitaire français? Et du modèle anglo-saxon? Avez-vous été satisfait de votre éducation en France, ou avez-vous songé à partir à l’étranger en Erasmus ou autre?

The Castle is looking beautiful today

Pendant l’été, les undergraduates (étudiants en licence) partent de Durham, et il ne reste plus que les postgraduates (étudiants en Master et Doctorants), qui travaillent sur leur mémoire ou thèse. Il n’y a plus de dîners solennels au Château, et le bar étudiant triple ses prix. Les chambres étudiantes sont également disponibles si l’on souhaite y passer la nuit. C’est assez troublant de voir mon College se transformer en hôtel! De plus, tous les week-ends il y a des mariages au Château, et dans ce cas là je ne travaille pas en tant que guide. Cependant, je peux toujours aller utiliser notre Common Room (la salle qui est à la disposition des postgraduates), et au passage j’en ai profité pour aller jeter un coup d’œil dans The Great Hall, qui était vraiment tout joli, et prêt à fêter un mariage!

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Je n’aime pas forcément voir ma fac se transformer en attrape-touristes et en plus il y a toujours des soucis lorsqu’il y a un mariage, car souvent les invités ne respectent pas les lieux. Mais je suis certaine que pouvoir se marier à la Cathédrale de Durham et ensuite venir fêter tout ça au Château doit être un moment vraiment exquis. En plus, louer le Château reste forcément assez cher, donc tout cela aide à entretenir le College, donc j’essaye de ne pas être trop mauvaise langue!

D’ailleurs, là j’y vais, et je vais y travailler tout la journée, j’ai six visites guidées à faire! Bon début de semaine à vous! A bientôt!

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During the summer holidays, my College gets transformed into a hotel, and into a lovely place to have your wedding reception! I find the transformation rather strange: no more undergraduates running around, no more formal dinners… And furthermore, the prices in the ‘student’ bar have now tripled for the wedding season! I dare say that the Castle still looks beautiful though.

I’m actually just off to the Castle now, to give six guided tours. Wish me luck!

Yummy Fudge!

Aujourd’hui je ne travaille pas, et j’avais envie de me faire un goûter de princesse!

No work for me today, so I had plenty of time for a delicious afternoon snack!

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Un « thé sur le Nil »…

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…Et du fudge!

Je ne sais pas si vous connaissez le « fudge »? C’est une confiserie typiquement anglaise, à base de crème, de lait concentré, de beurre, et de cassonade. Et c’est tout simplement délicieux! La texture est assez difficile à décrire, c’est assez fondant, une vraie tuerie! On trouve surtout le fudge dans le sud de l’Angleterre, à Devon, Cornwall… En Écosse il y a quelque chose de semblable, le « tablet », mais ça je n’y ai jamais goûté! J’ai pourtant essayé d’en trouver lorsque j’étais à Edinbourg, mais sans succès.

Le meilleur fudge se trouve chez Roly’s Fudge! Ce sont des boutiques artisanales, la confiserie est faite à la main, sur place, devant les clients… Malheureusement il n’y a aucun magasin dans le nord de l’Angleterre, mais la boutique en ligne est là pour compenser!

Nous avons le choix entre 10 parfums différents, mes préférés sont les plus classiques: « Traditional Vanilla », « Butterscotch » et je ne suis pas contre le « Irish Creme » non plus, avec du Baileys! Miam, slurppp!

Je trouve les prix très raisonnables, pour un sachet de 300g vous ne payez que £8.50. Le problème c’est que ça part tellement vite! Pour l’Angleterre il n’y a aucun frais de port et du coup je ne paye pas plus cher qu’en magasin… Je me suis déjà renseignée, Roly’s Fudge livre en France, il faut juste leur contacter pour connaître le montant qui varie en fonction de l’article! Mais vraiment ça vaut le coup! Le tout est livré dans des petites boîtes vraiment adorables, et avec de très jolis rubans!

Si vous êtes curieux, sur le site de Roly’s vous pouvez voir des photos qui montrent le procédé de fabrication, car j’imagine que mes explications n’ont pas été très claires! Sur ce… Bon appétit!

rolys

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Green tea and fudge, what a lovely afternoon snack!

Here in the UK we all know what fudge is, so I don’t think that any explanations are needed! Back in France however I don’t think that there is anything quite like it…

In my opinion, Roly’s Pantry is the best place for fudge! I’ve sampled these yummy treats several times already, and I really can’t get enough of it! It definitely melts in your mouth and is both smooth and crumbly at the same time…  The fudge is handmade on the premises of each shop, and there are always samples out for us to taste. Delicious!

Unfortunately there are no branches up here in the North of England, but luckily there is an on-line boutique! Out of the 10 flavours available I prefer the more classic tastes: Vanilla, Butterscotch… And Irish Creme! Yumyum!

Prices are very reasonable, and postage to the UK is included, which is always a bonus in my opinion! I know that prices start at £8.50 for 300g of fudge, but trust me, you will need at least a 500g box! They do ship overseas of course; all you need to do is drop them a line. You will receive your fudge perfectly packed in lovely little boxes with cute ribbons! I think that fudge would make a lovely change this Easter from store bought eggs…!

Ciao ciao for now Darlings!

Christmas Cake

Après les mince pies, voilà le Christmas cake de Mummy! Le Christmas cake est encore une spécialité anglo-saxonne, qui trouve sa place à côté du Christmas pudding le jour de Noël. En général, on commence à préparer ce gâteau au début du mois de décembre, car sa réalisation se fait en plusieurs étapes. J’ai souvent entendu dire que chaque famille britannique qui se respecte avait SA recette traditionnelle, et nous ne sommes pas une exception à la règle. Notre Christmas cake se compose d’une base de gâteau aux fruits secs au cognac et d’amandes, cependant vous pouvez trouver bien d’autres recettes qui comportent du golden syrup, treacle, rhum ou whisky par exemple. Traditionnellement, lors de la confection du gâteau, chaque membre de la famille doit venir touiller la mixture, et faire un vœux en même temps.

Ingrédients:

Pour le gâteau:

  • 150g beurre
  • 150g sucre en poudre
  • 3 œufs
  • 225g farine + levure chimique
  • 300g de fruits secs (raisins blonds et noirs, abricots, figues, cerises…)
  • 100g de poudre d’amandes
  • 50g amandes entiers
  • quelques gouttes de cognac
  • Vous pouvez également ajouter des écorces d’orange et de citron, et de la cannelle si vous le souhaitez.

Pour le glaçage:

  • de la pâte d’amande
  • de la confiture d’abricots
  • 450g sucre glace
  • deux blancs d’œufs

Première étape:

  1. 24 heures avant la préparation du gâteau, mettre tous vos fruits secs dans un petit saladier et recouvrir de cognac. Protéger vos fruits avec du film alimentaire et laisser reposer au frigo.

Deuxième étape:

  1. Faire préchauffer votre four à 170°C
  2. Beurrer et tapisser votre moule à gâteau de papier sulfurisé. Préparer un disque de papier sulfurisé afin de protéger l’extrémité du gâteau.
  3. Mettre le beurre ramolli ainsi que le sucre dans un saladier, bien mélanger.
  4. Battre les œufs un par un avant de les ajouter à la mixture.
  5. Ajouter délicatement la farine et sa levure chimique en utilisant une cuillère pour touiller.
  6. Ajouter enfin les fruits secs, les amandes et la poudre d’amande. N’oubliez pas de faire un vœux!
  7. Vous pouvez éventuellement rajouter un peu de lait à la mixture si elle semble trop sèche.
  8. Verser la pâte dans votre moule et faire cuire pendant environ deux heures, sans oublier de protéger le Christmas cake avec le disque de papier sulfurisé pour éviter que le gâteau brûle.
  9. Attendez que le gâteau refroidisse et emballez-le dans du papier aluminium. Le gâteau se conserve ainsi une ou deux semaines jusqu’à la prochaine étape.

Troisième étape:

  1. Badigeonner votre Christmas cake de confiture. Nous utilisons de la confiture d’abricot. Recouvrir la gâteau de pâte d’amande.  Laisser sécher le  gâteau à l’air libre pendant 24 heures.

Quatrième étape:

  1. Monter les blancs d’œufs en neige. Il est préférable d’utiliser un batteur électrique! Ajouter le sucre glace petit à petit. Le glaçage doit former des piques.
  2. Verser le glaçage sur le gâteau, et décorer à votre guise!

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Régalez-vous!

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Darlings, you really don’t need me to tell you about Christmas cake, do you now?

Mince Pies

Connaissez-vous les « mince pies »? Il s’agit d’une spécialité anglo-saxonne; ce sont des petites tourtes sucrées que l’on fabrique aux alentours de Noël. Ces tourtes sont farcies de mincemeat, une sorte de confiture de fruits secs. Il est possible de fabriquer son mincemeat soi-même, avec des pommes, des raisins secs blonds et noirs, des écorces d’orange et de citron, des amandes, de la cassonade, des épices (cannelle, gingembre…) ainsi qu’un peu de brandy ou cognac; mais aujourd’hui on peut trouver du très bon mincemeat déjà tout prêt dans des bocaux. A l’origine, le mincemeat était également composé de viande hachée et des matières grasses animales, d’où son  nom. Cependant, depuis le début du 20ème siècle, cette composante a été définitivement rayée de la recette.

La tradition souhaite également que les enfants déposent un mince pie le 24 au soir, avec un petit verre de brandy ou de sherry près de la cheminée pour le père Noël, sans oublier la carotte pour Rudolph!

Ingrédients pour une douzaine de mince pies:

  • une pâte brisée ou feuilletée
  • un jaune d’œuf pour dorer
  • du mincemeat. Nous avons utilisé du tout prêt, de ce genre là:

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Il vous faudra des emporte-pièces ainsi que des petits moules à tarte, ou alors des moules à cupcakes si vous n’avez rien d’autre.

  1. Préchauffer le four à 180°C
  2. Beurrer vos moules
  3. Découper 12 cercles dans votre pâte brisée et les poser délicatement dans les moules, sans trop appuyer. Déposer une petite cuillerée de mincemeat sur chaque cercle.
  4. Refermer vos tourtes avec les autres formes préalablement découpées dans la pâte.
  5. Avant d’enfourner, badigeonner chaque tourte de jaune d’œuf. Faire cuire pendant une dizaine de minutes.
  6. Saupoudrer de sucre en poudre avant de servir.

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I’m sure that my English-speaking readers really don’t need me to tell them about mince pies!

Promenade du dimanche

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Promenade autour de « Tynemouth Priory »

L’Ange du Nord

« Les anges ont besoin qu’on leur suppose un corps. Non pour eux-mêmes, mais vis-à-vis de nous. »

Saint Thomas d’Aquin, (1225- 1274) extrait de Somme théologique.

En allant au musée hier, je suis passée devant l’Ange du Nord, cette sculpture contemporaine crée par A. Gormley en 1998. J’avais bien sûr déjà vu des photographies de la plus grande sculpture d’Angleterre, mais rien qui ne peut comparer à cette vision étrange qui domine le paysage et qui nous frappe instantanément lorsqu’on passe à proximité. Cette sculpture étonne par sa largeur plus qu’autre chose, avec une envergure de 54mètres, l’Ange ne passe certainement pas inaperçu. Plus de 200 tonnes d’acier ont étés nécessaires à la construction de l’œuvre, et 165 tonnes de béton ont été utilisées afin d’ancrer les fondations dans la terre. L’Ange de Gormley a forcément crée de controverses locales, mais tout cela semble être oublié maintenant puisque « The Angel of the North » est rentré dans les mœurs, et est maintenant considéré non seulement comme un point de repère pour tout le Nord-Est de l’Angleterre, mais fait également partie des 12 monuments iconiques du pays.

Quant à moi, j’avoue que si je devais dessiner un ange, ce n’est pas forcément cette vision là qui me viendrait à l’esprit, surtout lorsque l’on sait que l’artiste a utilisé son propre corps comme modèle. De plus, le choix de l’acier comme matière principale se comprend d’un point de vue de durabilité, mais reste tout de même une matière assez « dure », qui me semble un peu inadaptée au sujet.

Voici comment A. Gormley défend ses choix artistiques:  “People are always asking why an angel? The only response I can give is that no-one has ever seen one and we need to keep imagining them. The angel has three functions – firstly a historic one to remind us that below this site coal miners worked in the dark for two hundred years, secondly to grasp hold of the future expressing our transition from the industrial to the information age, and lastly to be a focus for our hopes and fears.”

Et pour vous, quelques photographies de l’Ange du Nord, prises par mon ami, H.

P.S: I don’t think that my English-speaking readers need a translation to let you know what I’m talking about… The Angel of the North is truly impressive, whatever the critics might say about it.