« Les anges ont besoin qu’on leur suppose un corps. Non pour eux-mêmes, mais vis-à-vis de nous. »
Saint Thomas d’Aquin, (1225- 1274) extrait de Somme théologique.

En allant au musée hier, je suis passée devant l’Ange du Nord, cette sculpture contemporaine crée par A. Gormley en 1998. J’avais bien sûr déjà vu des photographies de la plus grande sculpture d’Angleterre, mais rien qui ne peut comparer à cette vision étrange qui domine le paysage et qui nous frappe instantanément lorsqu’on passe à proximité. Cette sculpture étonne par sa largeur plus qu’autre chose, avec une envergure de 54mètres, l’Ange ne passe certainement pas inaperçu. Plus de 200 tonnes d’acier ont étés nécessaires à la construction de l’œuvre, et 165 tonnes de béton ont été utilisées afin d’ancrer les fondations dans la terre. L’Ange de Gormley a forcément crée de controverses locales, mais tout cela semble être oublié maintenant puisque « The Angel of the North » est rentré dans les mœurs, et est maintenant considéré non seulement comme un point de repère pour tout le Nord-Est de l’Angleterre, mais fait également partie des 12 monuments iconiques du pays.
Quant à moi, j’avoue que si je devais dessiner un ange, ce n’est pas forcément cette vision là qui me viendrait à l’esprit, surtout lorsque l’on sait que l’artiste a utilisé son propre corps comme modèle. De plus, le choix de l’acier comme matière principale se comprend d’un point de vue de durabilité, mais reste tout de même une matière assez « dure », qui me semble un peu inadaptée au sujet.
Voici comment A. Gormley défend ses choix artistiques: “People are always asking why an angel? The only response I can give is that no-one has ever seen one and we need to keep imagining them. The angel has three functions – firstly a historic one to remind us that below this site coal miners worked in the dark for two hundred years, secondly to grasp hold of the future expressing our transition from the industrial to the information age, and lastly to be a focus for our hopes and fears.”
Et pour vous, quelques photographies de l’Ange du Nord, prises par mon ami, H.


P.S: I don’t think that my English-speaking readers need a translation to let you know what I’m talking about… The Angel of the North is truly impressive, whatever the critics might say about it.