Bonjour!
Comment allez-vous? Pour ma part, il n’y a pas grand chose de neuf puisque je suis toujours en Irlande dans notre petit bungalow. Je passe mes journées en semaine à travailler jusqu’à tard, je me promène, je lis, je cuisine.
Bougeoirs et petites assiettes fait main par l’artiste Sal Keramik – c’est trop mignon!
En début d’année j’ai pris la bonne résolution de réduire mes dépenses en 2020, dans l’optique de pouvoir acheter notre maison cet automne. La construction de notre maison est actuellement en pause, même si le gouvernement anglais semble vouloir re-dynamiser l’économie en encouragent les développeurs à ouvrir les chantiers de nouveau. A l’heure actuelle je ne sais pas quand notre maison sera prête, et je ne sais d’ailleurs pas quel effet la crise va avoir sur le prix de notre maison, qui a déjà été fixé. Dans tous les cas, j’aurai certainement quelques mois supplémentaires pour économiser puisque la maison ne sera pas prête comme prévue au mois de novembre.
J’ai vu un message en anglais sur Instagram qui m’a fait réfléchir cette semaine: « à chaque fois que l’on achète, on vote pour le monde dans lequel on aimerait habiter ». C’est tellement vrai!
Je me demande quel effet le confinement va avoir sur les habitudes shopping des uns et des autres. En Chine, ils ont parlé de « revenge shopping« : le premier jour de la réouverture de la boutique Hermès à Shanghai après le confinement, la boutique a vendu des produits à la hauteur de $2.7 million. En une journée! Les médias Irlandais pensent que le phénomène va se reproduite en Irlande aussi: une fois les boutiques ouvertes, les gens iront faire du shopping, ce que je peux tout à fait comprendre. Après des mois à angoisser, à rester chez soi et à n’acheter que l’essentiel, pourquoi pas se faire plaisir, si bien sûr on a toujours les moyens de le faire.
Pour ma part, le confinement m’a appris que je n’ai vraiment pas besoin de grand chose. Je suis partie de Londres avec quatre robes d’hiver (que je n’ai pas du tout mis), trois paires de jeans, quatre pulls fins, deux t-shirt à manches longues à porter sous les pulls (Fintan m’a prévenu qu’il allait faire froid), trois t-shirt, deux tenues cosy d’intérieur (deux paires de leggings et deux sweatshirt), et deux paires de pyjama. Quant aux chaussures, j’ai pris mes bottines d’hiver (que je n’ai pas portés), ma paire de baskets, une paire de ballerines et mes Jimmy Choo (parce que je ne voulais pas laisser mes chaussures préférées à Londres). Je fais avec, et ma garde-robe me manque beaucoup moins que je l’aurai pensé!
En pratiquement trois mois de confinement (j’ai commencé mon confinement début mars, à Londres) je n’ai pas eu à acheter de produits beauté ou maquillage: il me reste encore suffisamment de shampooing, de gel douche, de crème lavante pour le visage, de savon hypoallergénique et de maquillage pour tenir pendant un petit moment. J’ai bien terminé ma crème de jour et de nuit, et je n’ai pas pris mon huile hydratante avec moi pour peur que ça casse dans ma valise (j’utilise l’huile Orchidée Bleue de Clarins) mais ce n’est pas si essentiel que ça. Je me souviens que lorsque j’étais étudiante et que je n’avais pas les moyens d’acheter de produits spécifiques j’utilisais le Dexeryl pour tout: en tant que crème de jour, de nuit et en tant que démaquillant, et ça marchait très bien! J’ai recommencé à utiliser le Dexeryl en tant que crème de jour et ma peau ne se porte pas plus mal. J’ai cependant acheté une crème solaire, car j’avais bien pensé à prendre une crème indice 50 avec moi, mais elle date de l’année dernière et j’ai l’impression qu’elle n’est plus très efficace car j’ai attrapé un joli coup de soleil la première fois que je suis sortie pour une longue balade ensoleillée.
Pour revenir au fait qu’à chaque fois que l’on achète, on vote pour le monde dans lequel on aimerait habiter, j’ai l’intention de continuer sur ma voie en n’achetant que des produits dont j’en en vraiment besoin (un produit doit remplacer un autre) ou pour lesquels j’ai un énorme coup de cœur.
Le confinement m’a fait comprendre que j’ai aussi très envie de soutenir les petits producteurs et les artisans qui proposent de beaux produits fait main (comme les créations de l’artiste Sal Keramik montrés en début d’article!), maintenant plus que jamais. Je suis certains petits producteurs sur Instagram et leurs réactions face à la crise étaient vraiment inspirantes: ils placent la sécurité de leurs employés avant leurs profits, ils ont fermé leurs boutiques bien avant que le gouvernement leur dise de le faire, ils versent une partie de leurs profits (s’ils arrivent toujours à vendre par correspondence) à des associations caritatives, et ils donnent certains de leurs produits à des employés de la NHS (les soignants) pour les remercier de leur travail. J’apprécie vraiment ces touches humaines. Cependant, je pense aussi que les boutiques du high street ont bien leur place dans notre société, car il faut bien que l’on puisse continuer à acheter des jeans, t-shirt et baskets à des prix accessibles, et je sais que certaines grandes enseignes jouent aussi leur part en contribuant à des associations aussi. Quant aux luxe, j’espérais que le confinement calmerait mes envies d’acheter de jolies choses, mais je dois dire que pour l’instant, j’aspire toujours à avoir quelques belles pièces dans ma penderie!
Est-ce que le confinement vous a aussi fait réfléchir sur votre façon d’acheter? Bon samedi et à bientôt!