Récemment, j’ai redécouvert la lecture pour le plaisir. Lorsque j’étais beaucoup plus jeune je lisais énormément, des centaines de livres par an. Ayant grandi dans la campagne bretonne c’était pratiquement mon unique loisir, un moyen de voyager, de m’instruire, de me cultiver.
A la fac je lisais déjà moins, moins de temps, plus de choses à faire, et toutes mes lectures étaient concentrées sur la recherche académique. Depuis que je travaille c’est la même chose, la majorité de mes lectures se limitent aux articles et magazines juridiques.
Alors que j’attendais à l’aéroport pour aller à Jersey, je ne me sentais pas d’humeur à lire le tas de documents que j’avais apporté avec moi, donc je me suis dirigé vers WHSmith afin de choisir un livre ou deux.

Le premier livre qui me tente est « A Street Cat Named Bob« , tout simplement car je reconnaissais ce joli chat! En effet, Bob appartient à James, un musicien de la rue que je l’ai déjà croisé à Londres plusieurs fois, surtout à Covent Garden.
Intriguée, je lis les premières pages et je tombe tout de suite sous le charme de cette jolie histoire.
James est un Sans Domicile Fixe, qui a un passé quelque peu trouble. Il est logé dans un appartement temporaire grâce à une association. N’ayant pas de domicile fixe ni de travail, il chante dans les rues et vend le Big Issue (magazine Londonien que vendent les SDF pour les aider à remonter la pente). Un jour il trouve un chat blessé dans l’immeuble de son appartement.
Le chat roux semble n’appartenir à personne, James frappe aux portes et essaye de chercher des annonces de chats perdus dans la rue mais en vain. Le chat est maigre, blessé à la patte.

Au bout de quelques jours, James fait entrer le chat dans son appartement, le nourrit de ce qui est à disposition. Le chat est affamé, n’a pas de forces, mais semble apprécier James.
James amène le chat chez le vétérinaire gratuit de Londres, et n’ayant pas d’argent pour les transports en commun il marche pendant 90 minutes avec le chat dans ses bras afin d’y parvenir. James fait la queue pendant des heures afin que Bob soit vu par le vétérinaire. Les antibiotiques reviennent à quelques dizaines de livres, une grosse somme pour James, qui doit payer en plusieurs fois.
L’histoire est très touchante, on apprend alors que James chante à la rue pendant encore plus longtemps que d’habitude afin de pouvoir payer les médicaments et le nourriture du chat.

Très rapidement, Bob commence à suivre James lorsqu’il sort de l’appartement. Un jour, alors que James traverse une grande rue, il est étonné de voir Bob à ses côtés. Inquiet, il le prend dans ses bras, et Bob monte tout de suite sur ses épaules.
Bob semble ne plus avoir envie de quitter James, et plusieurs fois par semaine James emmène son chat avec lui pour vendre le Big Issue.
Avec Bob à ses côtés, James a tout de suite plus de succès dans les rues, mais rencontre également des personnes hostiles et violentes. Le livre est rempli d’anecdotes par rapport à la vie à la rue, il y a des petites histoires mignonnes et adorables, mais également des faits troublants.

Grâce à des photos et des vidéos postés en-ligne, James devient une sensation sur internet, mais n’ayant pas d’ordinateur il n’était pas du tout au courant. Ce n’est que quand des écoliers lui demandent si le chat est bien « Street Cat Bob » qu’il commence à se poser des questions.
D’une chose à l’autre, James commence à être un peu plus connu, et tente de sortir de la misère grâce à ce premier livre.

Je vous conseille ce livre sans aucun souci, j’ai absolument adoré l’histoire! Cette histoire est touchante, très inspirante et décrit d’une jolie façon le tissage du lien entre James et Bob. James était auparavant drogué et dormait à la rue, Bob lui a permis d’avoir des buts et prendre responsabilité pour autrui. Ce livre m’a aussi permis d’avoir un aperçu de la vie à Londres à la rue, une vie tellement dure et différente de la mienne.
L’histoire est écrite d’une façon très simple et ce livre se lit tout seul. En une soirée et une matinée, j’avais terminé l’histoire! Le livre est un peu plus cher que la norme (environ £14 je crois) mais j’espère que la vente de « A Street Cat Named Bob » va pouvoir aider James. Pour ma part j’ai ensuite donné à mon père pour qu’il puisse le lire!
Pour l’instant le livre n’a pas été traduit en français, mais c’est écrit d’une façon tellement simple que vous n’aurez aucun souci pour le lire et le comprendre si vous avez l’habitude des média anglais.
Bonne semaine!