Archives mensuelles : avril 2011

Bonjour, bonjour,

Comment allez-vous? J’espère que tout le monde a passé un merveilleux week-end.

Personnellement, j’ai été vraiment très occupée, des choses un peu pénibles et éprouvantes, mais il a bien fallu passer par là. Mon week-end s’est déroulé sous le signe de la culpabilité, j’en sors complétement épuisée.

J’en ai parlé à plusieurs reprises ici, nous vendons notre maison Londonienne, notre pied-à-terre qui appartenait auparavant à mes grand-parents. Ce week-end, Daddy est venu un peu sur un coup de tête, pour faire un dernier tri. J’avais prévu d’y aller également, donc j’ai finalement bien été contente de ne pas y être seule.

Le plus dur est de faire le tri entre ce que l’on veut garder, et ce que l’on laisse. Toutes les affaires qui sont dans la maison représentaient quelque chose pour mes grand-parents: des cadeaux de mariage, des souvenirs de vacances passés à la mer, des meubles achetés petit à petit. La maison était remplie de jolies choses (et moins jolies!), tout avait sa place. Je me souviens que si j’avais le malheur de  toucher à quoi que ce soit, ma grand-mère le remarquait tout de suite, et remettait aussitôt l’objet à sa place .

Ça me fait mal au cœur de voir la maison quelque peu dépouillée. Une maison que j’ai toujours connue, qui a toujours été là, semble disparaitre sous mes yeux. Moi, impuissante, j’assiste à ce spectacle morose.

J’avais pris le soin d’apporter une grande valise avec moi. J’ai décidé de remplir ma valise tout d’abord de livres, les Dickens de mon grand-père. Ensuite, j’ai emballé les théières de ma grand-mère avec soin, et j’ai choisi plusieurs petites tasses toutes mignonnes, qui vont venir rejoindre ma collection. J’ai également pris quelques ustensiles de cuisine, pratiques avant tout.

Un dernier petit coup d’œil dans le grenier: je pensais que ce serait rapide, qu’il n’y avait pas grande chose qui m’intéresserait. La grenier de ma grand-mère, je le connais, mais tout est sombre, c’est mal isolé, il fait un peu froid. Ma grand-mère n’aimait pas que je reste longtemps là-haut, donc j’allais parfois fouiller un petit peu, très rapidement, je revenais avec un magazine des années 1960 puis on refermait le tout. Hier, j’ai regardé avec un peu plus de soin. Un carton était rempli de vaisselle absolument charmante, bleu pale avec des motifs dorés. Il y avait également une grande théière, vraiment jolie. Le tout était emballé dans du papier à journal qui datait des années 1950. J’étais vraiment émue de penser que quelqu’un de ma famille a pris le soin d’emballer ces jolies choses, en pensant que ça servirait sûrement dans l’avenir, et ce n’est que 60 ans plus tard que je déballe, in extremis.

Dans un deuxième carton, je trouve un stand à gâteaux absolument adorable aussi, je me demande bien à qui ça appartenait. C’est vraiment pénible, je sais bien que si ma grand-mère aurait toujours été là, elle m’aurait raconté toute l’histoire de telle ou telle pièce. Dépourvue d’information, il va falloir que je me rabatte sur mon imagination.

Dans un troisième carton, je trouve une carafe à vin/Porto/… avec ses six petits verres.

Dans le grenier, il y a tas de vieux livres, toutes sortes de choses. Tout est poussiéreux, pas tout n’est en bon état. J’aurais bien passé des heures à fouiller, à regarder, à dénicher des trésors.

*

De notre si jolie maison, j’ai pris ce que j’ai pu. En partant, un denier serrement de cœur, je prends une petite lampe sous le bras.

Le reste… sera vidé, d’ici quelques jours ou quelques semaines. Je ne sais pas si je retournerais d’ici là. C’est bien trop dur de dire au revoir à la maison, encore et encore.