« We need to talk about Kevin » reste le livre le plus choquant et marquant que j’ai lu cette année. Dans son roman épistolaire, l’écrivaine et journaliste américaine, Lionel Shriver tente de comprendre un phénomène social malheureusement beaucoup trop courant, les adolescents qui deviennent des meurtriers. Ce récit-enquête témoigne des relations troubles entre une mère indifférente et son fils, qui présente dès son plus jeune âge un trouble de comportement. Au cours du livre, on découvre les silences, les gestes et les mots de Kevin, son fils sadique. Le roman tente d’explorer une question brulante : la cruauté de Kevin est elle innée ou alors acquise ? Eva, la mère égoïste de Kevin se remet en question tout au long du roman, elle s’interroge sur sa part de culpabilité dans le massacre que Kevin va exécuter, avec une précision terrifiante.
Etant anglophone, j’ai lu ce roman en anglais, mais il me semble que vous pouvez également trouver ce livre en français. Le titre est resté le même : « Il faut qu’on parle de Kevin ».
« We need to talk about Kevin » a reçu le prestigieux “Orange Prize”, un prix qui peut être accordé aux écrivaines de n’importe quelle nationalité, du moment que leur livre soit écrit en anglais.
En 2005, la BBC aurait acheté les droits d’auteur dans le but de transformer ce roman poignant en film, et il semblerait que le tournage doit commencer fin 2008. J’avoue que cette nouvelle me laisse relativement perplexe.




